A ECOUTER | OP invité de l'émission du samedi 29 octobre 2016

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Sujet > Sait-on bien évaluer l’emploi en France ?

Et pour une nouvelle édition de l'économie en questions nous parlons ce matin d'emploi avec l'annonce il y a quelques jours des derniers chiffres du chômage ceux de septembre, ils sont bons, incontestablement l'inversion de la courbe est peut-être maintenant en vu avec aussi la très mauvaise surprise du mois d'août dernier, on s'en souvient peut-être, plus cinquante mille demandeurs d'emploi de catégorie A, la plus surveillée et on va revenir sur ses définitions. Le nombre de demandeurs d'emploi donc dans cette même catégorie aurait chuté, a chuté au mois de septembre, de 66 mille 300 personnes en France métropolitaine, la plus forte baisse depuis le début du quinquennat et mieux encore le chômage recul pour le troisième semestre, troisième trimestre consécutif, c'est une première depuis 2008 mais après bien des questions restent posées, la première, est-on certains que ces chiffres offrent un tableau fidèle de la réalité de l'emploi dans notre pays. Compter le nombre de chômeurs comme il y a quarante ans lors de la création de l'ANPE n'a plus grand sens comme le font observer plusieurs analystes. Nos sociétés en effet vivent aujourd'hui un autre rapport au travail. Contraintes ou enthousiastes, elles doivent s'adapter constamment à des évolutions profondes, rapides et souvent incertaines, à d'autres rythmes, à d'autres durées et d'autres outils aussi. Pas sûr que les politiques publiques dans leur appareil statistique et dans leur proposition de réforme prennent toute la mesure de ces bouleversements. Ce sera notre sujet aujourd'hui. Analyse et commentaire en forme de bilan, de nouvelles opportunités jusqu'à la fin du travail, sait-on bien évaluer l'emploi en France.

Et nous sommes en compagnie de Bernard Gazier, professeur émérite de sciences économiques à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l'institut universitaire de France, Bernard Gazier en duplex à Lyon ce matin, on l'en remercie, je pense qu'il nous entend et qu'il est là. Bruno Palier, directeur de recherche au CNRS centre d'études européennes et codirecteur du LIEPP laboratoire interdisciplinaire d'évaluation des politiques publiques justement c'est à Science Po et Olivier Pastré, professeur d'économie à Paris 8.

En fin d'émission je vous ai demandé à tous les trois de venir avec un chiffre à signaler pour son importance, son originalité que vous commenterez, que vous rapporterez à d'autres chiffres. C'est bien l'économie en questions et nous sommes ensemble jusqu'à 12 h 30. Bienvenue à tous.

Allez un chiffre, on essaye
1.6 quoi et bien c'est l'empreinte écologie c'est le faite que chaque année nous dépensons en capacité d'abimer la planète 1,6 fois ce que la planète peut absorber. voilà c'est tout simple, on peut calculer les surfaces maritimes et les surfaces terrestres qui permettent de produire l'agriculture, d'absorber les déchets, etc, à qualité constante de la Terre et bien ça ça vaut 1 et nous ce que nous faisons chaque année c'est 1,6, ça veut dire que chaque année, et cette année c'était le 8 août, le 8 août nous avons commencé à abimer la planète jusqu'à la fin de l'année et le début c'était ce qui permettait de la garder.
Et chaque année c'est un peu plus tôt on le sait. Merci. Olivier très vite.
1,6 c'est quand même petit bras comme chiffre, moi c'est 152 mille milliard de dollars, c'est l'endettement de toute la planète, public plus privé. La surprise c'est que sur ces 152 mille milliard il y en a deux tiers qui sont privé donc les Etats sont dispendieux mais les ménages le sont aussi.
Merci Olivier Pastré. Bruno Palier, on part sur le générique.
243 mille c'est le coût par emploi créé d'après l'étude la plus favorable à l'évaluation du CICE 18 milliard consommé par année et peut-être 80 mille emplois, mais même 18 milliards divisé par 80 mille ça nous fait 243 mille euros par emploi créé grâce au CICE c'est quand même très très très coûteux.
Merci encore à tous les 3